La Légende des îles d'Hyères
« Une histoire qui nous a été rapporté par l’écrivain Gustave Roux, originaire de la ville, authentique conteur provençal. Cette dernière est encore racontée par les Arbanais, et est connue de tous les amateurs de la presqu’île de Giens.
Le prince Olbianus avait eu l’incroyable chance d’avoir quatre merveilleuses filles. La légende raconte qu’elles étaient d’une beauté surprenante. Elles étaient tellement belles que tous ceux qui croisaient leur chemin tombaient sous leur charme. De plus, elles étaient douées, intelligentes et très aimantes avec les villageois. Elles aimaient partir se balader le long du littoral, et se perdre dans les chemins boisés d’Hyères. Comme à leurs habitudes, lorsque les beaux jours firent leurs premières apparitions, elles partaient se tremper.
Un jour, où elles profitèrent paisiblement de nager au large, les voiles d’un bateau pirate se dessinaient à l’horizon. Leur père, le prince Olbianus qui était resté au bord de l’eau pour flâner se mit à hurler. Son cœur se mit à battre à toute allure, sa respiration fut saccadée, ses membres commencèrent à se tétaniser, il sentit le danger s’approcher !
Il s’agitât au bord du rivage, les suppliant de revenir ! Mais en vain ! Ses filles qui étaient pourtant des nageuses hors paires n’eurent le temps de le rejoindre. Le navire des barbares les rattrapait sans grande difficulté. Imaginant toutes les horreurs que ces hommes auraient pu infliger à ses enfants, le prince se mit à implorer les Dieux.
Il leur demanda de bien vouloir épargner ses petites filles qu’il chérissait plus que tout au monde. Le ciel fut touché par sa prière. Les princesses sentirent peu à peu chaque membre de leurs corps se figer et se changèrent en pierre.
Les trois sœurs qui étaient les plus éloignées devinrent des îles, (île du Levant, Porquerolles, et Port-Cros) aujourd’hui.
La plus jeune des sœurs, est devenue la presqu’île de Giens tendant les bras vers son père.
Selon la légende, les îles ont conservé la beauté unique des jeunes princesses, c’est pourquoi nous ne lassons jamais d’admirer ce paysage. »